Le Phylloxera de la vigne est un insecte de la famille des Phylloxeridae originaire de l’Est des États-Unis. Ce puceron ravageur s’accouple, puis il pond un œuf en automne qui une fois éclot au printemps donne soit des galles qui vont s’attaquer aux feuilles de vigne (Phylloxera Gallicole), soit à un phylloxéra radicole qui va s’attaquer aux racines des pieds de vigne à l’aide de son suçoir qui lui permet d’absorber la sève. Il subit 3 mues en 3 semaines puis pondra entre 60 et 100 œufs qui reproduiront le même cycle. Le fait de piquer la racine, empêche celle ci de se développer et de jouer son rôle d’absorption. L’infestation d’un pied de vigne provoque sa mort en 3 ans. Le Phylloxera désigne autant l’insecte que la maladie.
La maladie est observée en 1863 dans le Gard près de Roquemaure, après l’importation de pieds de vignes américains qui étaient sensés améliorer le vignoble français. La découverte du puceron ne se fera qu’en 1868.
Plusieurs solutions sont alors envisagées:
La solution dérivant de ce dernier point, on décida de greffer les cépages français sur des porte greffe américains résistant aux pucerons. Ce qui permit de reconstituer le vignoble avec les cépages d’origine. Solution qui permit de faire un tri des cépages les plus performants et les plus aptes à produire des vins qualitatifs, et solution encore largement utilisée de nos jours.
Le temps de greffer et de replanter les ceps, une pénurie de vin s’installa. Ceci encouragea les vins frelatés. Une fois la vinification terminée, on reprenait le marc, on y ajoutait eau et sucre et on remettait cela en fermentation. Le « vin » produit s’appelait de la Piquette. Ce qui obligea la législation à définir, en 1907, la définition légale du vin : « produit de la fermentation complète ou partielle de raisin frais ou de jus de raisin frais ».
Après la crise du phylloxera, la qualité des vins était plus qu’aléatoire. Certains vignerons replantaient n’importe où pour produire plus rapidement, d’autres allaient même jusqu’à importer du raisin de régions déjà replantées ou pas encore touchées. On cherchait de la quantité au détriment de la qualité. Aucun, ou très peu, tri qualitatif n’était effectué. C’est à ce moment que les vignerons de Chateauneuf-du-Pape firent appel à un des leurs le Baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié. Celui ci fit créér en 1924 le syndicat des vignerons de Chateauneuf-du-Pape, qui permit de définir un terroir, des cépages autorisés, des rendements…. Puis en 1929 le Syndicat des Côtes du Rhône fut créé. Ensuite avec l’aide d’un ami parlementaire en Gironde, Joseph Capus, le Baron créa une « Section des Grands Crus » au sein de la Fédération des Associations Viticoles de France. En 1933, lors d’un procès en justice, l’appellation Chateauneuf-du-Pape fut définie et délimitée. La loi fut déposée et décrétée en 1935, elle permit la création du « Comité National des appellations d’origine des vins et eaux-de-vie qui devint l’INAO en 1947. La 1 ère présidence en revint à Joseph Capus puis, au Baron jusqu’à sa mort en 1967.
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